Les causes de l’alopécie chez les hommes et les femmes
L’alopécie, ou chute de cheveux, est un phénomène qui touche un grand nombre d’hommes et de femmes à différents âges. Bien que commun, ses causes peuvent varier selon le sexe, la génétique, les hormones, le mode de vie et des conditions médicales. Comprendre ces différences est essentiel pour mieux appréhender les traitements adaptés.
Alopécie chez l’homme : mécanismes et causes principales
Chez l’homme, la cause la plus fréquente d’alopécie est l’alopécie androgénétique, souvent appelée calvitie masculine. Elle est liée à une prédisposition génétique et à la sensibilité des follicules pileux à la dihydrotestostérone (DHT), un dérivé de la testostérone. Cette hormone raccourcit le cycle de vie des cheveux, entraînant une miniaturisation progressive des follicules pileux, puis une perte définitive des cheveux sur le sommet et les tempes, créant la forme caractéristique dite en « M » ou en vertex.
D’autres facteurs peuvent aussi déclencher ou aggraver la chute, tels que :
- Le stress psychologique ou physique sévère
- Certains médicaments (chimiothérapie, anticoagulants)
- Les infections fongiques (teignes)
- Les traumatismes ou brûlures du cuir chevelu
- Des troubles systémiques (lésions auto-immunes, lupus)
Au fil de la vie, la perte de cheveux peut aussi être accentuée par le vieillissement naturel et des facteurs environnementaux comme la pollution ou une mauvaise alimentation.
Alopécie chez la femme : particularités et causes
Chez la femme, l’alopécie est souvent plus diffuse qu’homogène et touche l’ensemble du cuir chevelu sans former de zones totalement chauves, contrairement à l’homme. Les causes principales incluent :
- Des déséquilibres hormonaux, notamment autour de la ménopause, la grossesse, le post-partum ou la prise de contraceptifs, avec un rôle important des androgènes (testostérone transformée en DHT). Cela induit un raccourcissement du cycle végétatif du cheveu et un amincissement progressif.
- Les carences nutritionnelles en fer, zinc, vitamines (notamment B12, D, E) pouvant fragiliser la qualité du cheveu.
- Certaines maladies et troubles internes comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), des dysfonctionnements thyroïdiens, le lupus ou la dépression.
- Le stress, les traitements médicamenteux ou des affections du cuir chevelu (pelade, teigne).
Environ 20% des femmes souffrent ainsi d’une forme d’alopécie androgénétique, caractérisée par un amincissement généralisé et une perte progressive de densité capillaire, sans calvitie localisée complète.
Différences hormonales et manifestations spécifiques
Les hormones jouent un rôle prépondérant dans la chute des cheveux. Les hormones mâles (androgènes) accélèrent le cycle capillaire et la miniaturisation folliculaire, alors que les hormones féminines (œstrogènes) ont un effet protecteur sur la croissance des cheveux. C’est pour cela que la chute est souvent plus rapide et plus localisée chez l’homme, alors que chez la femme la chute est diffuse et graduelle.
Chez l’homme, la ligne frontale recule souvent avec la formation d’un sommet chauve, tandis que chez la femme, la chute concerne plutôt l’ensemble du cuir chevelu, en gardant généralement une ligne frontale intacte.
Autres causes fréquentes ou temporaires chez les deux sexes
- Effluvium télogène : chute brutale de cheveux souvent liée à un stress important, à une maladie récente, une chirurgie, ou un accouchement.
- Calvitie cicatricielle : destruction définitive des follicules pileux due à des lésions inflammatoires ou traumatiques.
- Habitudes de coiffure agressives (tractions fortes, chignons serrés) pouvant provoquer une alopécie de traction.
Conclusion
L’alopécie chez l’homme et la femme est multifactorielle, impliquant essentiellement des facteurs génétiques et hormonaux, mais aussi des influences environnementales, médicales et nutritionnelles. La compréhension précise des causes permet d’adapter les traitements, qui peuvent aller de soins locaux et compléments nutritionnels à des interventions plus spécifiques comme les thérapies ciblées de la repousse ou la greffe. Une consultation dermatologique est recommandée pour établir un diagnostic personnalisé et un plan de soin adapté.

